Composer, c'est toute sa vie. Marc Dupré a lancé cette semaine Nous sommes les mêmes, son quatrième album en carrière, écrit en grande partie pendant son aventure en tant que coach à l'émission La voix.

«Je compose tous les jours. Je prends toujours une heure, seul avec ma guitare, pour enregistrer quelque chose. Si ce n'est pas pour moi, c'est pour quelqu'un d'autre», explique Marc Dupré dont le nouvel album a été réalisé par son complice de toujours, Fred St-Gelais.

Nous sommes les mêmes décline l'amour sous toutes ses facettes, incluant le doute, la peur de perdre quelqu'un et l'urgence de s'aimer tout de suite. «Je raconte aussi le sentiment que j'ai quand je suis en tournée: j'ai peur de perdre ma place auprès des miens», précise le chanteur.

La chanson-titre de l'album parle d'ailleurs de sa relation avec sa femme, Anne-Marie Angélil. «J'ai la chance d'avoir une femme qui connaît ce milieu. Ce n'est pas une raison pour exagérer. Des fois, on se perd de vue, mais quand on se retrouve, la flamme revient comme au premier jour», dit-il.

Accaparé par La voix et son nouvel album, Marc Dupré a également voulu rappeler à ses enfants que malgré l'absence, il pensait toujours à eux dans Je vous aime. Le chanteur a également voulu s'adresser aux candidats de La voix avec qui il a partagé de longues heures au cours des derniers mois dans Un peu plus près des dieux.

«La voix, c'est entrer par la grande porte sans faire tous les échelons pour se rendre là. Ça peut changer leur vision du métier. En tant qu'artiste, je voulais leur rappeler qu'on monte, mais que tous ceux qu'on aime restent là, alors il ne faut pas les perdre», explique Marc Dupré qui travaille en ce moment sur le nouvel album d'Olivier Dion, après avoir collaboré à celui de Jean-Marc Couture.

«Je ne suis pas parti en tournée avec mes trois précédents albums, mais là j'aimerais le faire. Je n'étais pas prêt, ce n'était pas encore le bon moment. Là, ça l'est!», conclut-il.

Q/R

Avec qui changerais-tu de carrière?

Avec Sidney Crosby ou Mario Lemieux. J'adore le hockey, je joue encore deux fois par semaine à 40 ans. J'aurais voulu en faire une carrière, mais je n'étais pas assez grand! J'ai réussi à convaincre mon plus jeune de jouer deux jours et il m'a dit: «J'aime pas ça!»

Qu'est-ce qui t'a donné le goût de faire ce métier?

J'avais 9 ans quand j'ai vu Jean-Guy Moreau imiter Harmonium à la télé. Les gens l'applaudissaient. À ce moment, je me suis dit que si j'imitais du monde, je n'aurais pas besoin de faire des chansons et que ce serait facile. À 18 ans, je suis devenu imitateur.

Qu'est-ce qui te fait rire dans la vie?

Ma femme, énormément! C'est vraiment une pince-sans-rire et elle sait exactement quoi dire pour me faire rire.

Un plaisir coupable?

Les Gipsy Kings. J'écoeure tout le monde avec ça, surtout les enfants en auto. Bamboleo fait partie de ma vie!

Avec qui rêves-tu de travailler?

J'aimerais bien chanter avec Bryan Adams un jour. Je le respecte depuis toujours. Il fait des mélodies incroyables et je me suis beaucoup inspiré de lui pour mes premiers albums.

Une chanson que tu aurais aimé écrire?

Imagine de John Lennon. C'est une chanson vraie au message clair. La mélodie est simple, mais c'est grandiose.

Te souviens-tu de ton premier slow?

Oui et c'est un moment que je n'ai pas vraiment aimé dans ma vie. C'était à La Cadence sur Say You, Say Me. On ne m'avait pas dit qu'il y avait un bout rapide là-dedans, j'étais le seul à danser avec une fille!

Quel serait le titre de ta biographie?

Le gendre! (rires). Non, pourquoi pas Jusqu'au bout. Dans la vie, tout ce que je fais, c'est au maximum.