Des milliers de mailles gaspésiennes pour réchauffer le coeur des réfugiés syriens
Les tricoteuses mettent beaucoup d'amour dans leurs confections
Photo : ICI radio-Canada/Isabelle Larose
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Tous les mercredis, un groupe de femmes de Bonaventure se réunit pour tricoter. Habituellement, elles tricotent pour leurs familles, mais par les temps qui courent, elles ont décidé de le faire à l'intention des réfugiés syriens qui vont arriver bientôt au Québec.
D'après un reportage d'Isabelle Larose, réalisé à l'émission « Au coeur du monde ».
Édith Arsenault, Andrée Arsenault, Ghislaine Langlois, Martha Leblanc, Ginette Pinel, Jacinthe Arsenault, Marie Arsenault et Mariette Poirier ont été inspirées par le mouvement citoyen « 25 000 tuques pour les réfugiés syriens ».
Édith Arsenault, qui a initié le projet, considère qu'il est important d'aider les réfugiés. Une opinion que ses collègues tricoteuses endossent toutes.
Marie Arsenault tricote des bas. « Ça va faire une grosse gang qui va arriver et si on peut les aider, ça nous fait plaisir de leur donner, mentionne-t-elle. Nous, on peut s'en passer. »
Mariette Poirier tricote des pantoufles.
Ça m'a beaucoup touchée, l'histoire des Syriens. On les aime même si on les connaît pas. [...] Ils sont à la merci de leur gouvernement qui ne fait pas ce qu'il a à faire. Moi, je les accueille les bras ouverts!
Les créations des tricoteuses de Bonaventure
Photo : ICI Radio-Canada/Isabelle Larose
Pour sa part, Ginette Pinel sera fière de remettre une tuque. « Ma deuxième en carrière!, précise-t-elle. Je voulais la donner à quelqu'un, mais les réfugiés en ont plus besoin que nous. »
Je n'ai pas peur des réfugiés. Je ne crois pas qu'il y ait des terroristes parmi eux. Il y a tellement d'enquêtes qui sont faites avant!
Martha Leblanc a pensé doubler ses mitaines avec du Polar et des bas avec de la « laine du pays ». « C'est pour les hommes. Ça va être plus chaud pour eux autres, dit-elle. Il va bien en venir une couple! », s'amuse-t-elle. [...] Si c'était nous qui était dans cette situation, on serait contents. Il y a certaines craintes, c'est normal, mais le gouvernement a pris le pouls des gens qui voulaient qu'il prenne son temps. »
Quand j'ai vu des petits bonhommes à la télé qui ont l'air tout gelés! Quelle belle aide on peut leur apporter, si minime soit-elle! Pour moi, ça va être mon plus beau cadeau de Noël. Ça me tient vraiment à cœur!
Les tricots des dames de Bonaventure seront envoyés vers des points de chute à Montréal.