Traumatisme crânien

Définition

Définition

Un traumatisme craniern est un choc sur le crâne entraînant parfois une complication à type de lésions de l’encéphale.

Symptômes

Symptômes

  • Des vomissements.
  • Des convulsions.
  • Une diminution du rythme cardiaque (bradycardie) peut orienter le diagnostic d’œdème du cerveau.
  • Du liquide s’écoulant par le nez (rhinorrhée) peut indiquer  une fracture de l’os frontal accompagnée de déchirure des méninges.
  • Un écoulement de liquide par les oreilles (otorrhée) peut signaler une fracture de la base du crâne (dont le pronostic est réservé).

Ensemble de symptômes survenant après une commotion cérébrale (syndrome de post-commotionnel) :

Assez fréquemment, après un traumatisme crânien, on s'est aperçu qu'un individu présentait une « instabilité nerveuse » appelée syndrome post-commotionnel et comportant entre autres, essentiellement, une fatigue, des céphalées (maux de tête), des sensations de vertiges, des difficultés à se concentrer. Parfois ce type de syndrome (ensemble de symptômes) est confondu avec d'autres affections neurologiques, et en particulier une fatigue intense (asthénie), voire une dépression

Le syndrome post-commotionnel serait le résultat de modifications plus ou moins sévères, des tissus entrant dans la composition du système nerveux central, et plus précisément le cerveau. Grâce, malheureusement, à des expériences effectuées sur des animaux, il a été possible de reproduire ce syndrome post-commotionnel. C'est ainsi qu'il a été mis en évidence à l'intérieur des tissus nerveux, des lésions discrètes de cisaillement, des axones ou des anomalies biochimiques qui ne sont pas totalement identifiées et qui seraient susceptibles d'expliquer la survenue de ce symptôme. Une chose intéressante doit être signalée : aucunes anomalies n'ont été mises en évidence à l'imagerie cérébrale, aux enregistrements électroencéphalographiques et des potentiels évoqués qui apparaissent normaux. Il s'agit des examens complémentaires effectués généralement en neurologie.

En cas de traumatisme modéré, et parfois en cas de traumatisme sévère, apparaissent des troubles psychologiques et neurologiques qui sont avant tout, des perturbations de la tension et des difficultés à la concentration. Ensuite apparaissent des dysmnésies c'est-à-dire des problèmes de mémoire et d'autres déficits concernant la cognition (relatif à la connaissance). De façon générale, l'évolution se fait de la façon suivante. Au cours des six premiers mois qui suivent la commotion, des tests permettent de mettre en évidence une certaine amélioration rapide. Ensuite les mois suivants et les années suivantes l'amélioration est beaucoup plus lente.

Le syndrome du second impact se caractérise par des complications inhérentes à des traumatismes crâniens récidivants. Au cours de ce type de syndrome, on constate parfois la survenue d'un oedème du cerveau après un léger traumatisme crânien. En ce qui concerne les commotions répétitives, plus particulièrement chez certains sportifs, tels que le footballeur le rugbyman, il est à noter l'installation d'un déficit cognitif ayant tendance à s'accumuler.

Physiopathologie

Les lésions rencontrées après un traumatisme crânien sont des lésions osseuses (fracture au sommet ou à la base du crâne), accompagnées ou pas de déplacement.

Ces fractures ne s’accompagnent pas toujours de complications aux conséquences graves, sauf en cas d’enfoncement et de lésions du cerveau.

Les atteintes de l’encéphale (cerveau) peuvent être :

  • La commotion cérébrale due à un déplacement ou un étirement de la substance nerveuse à l’intérieur de la boîte crânienne au moment de l’impact. Cette commotion est à l’origine d’une perte de connaissance rapide proportionnelle à l’intensité du choc.
  • Les contusions cérébrales : destruction du tissu nerveux et s’accompagnant généralement de petits hématomes avec saignement de certaines parties du cerveau. Ces contusions, qui n’ont pas forcément lieu à l’endroit de l’impact (mécanisme de contrecoup), n’entraînent pas d’atteinte neurologique grave, mais seulement quelques troubles du comportement souvent réversibles.
  • L’hématome sous-dural aigu : poches de sang situées entre la substance nerveuse et la dure-mère (méninge située immédiatement sous de la voûte crânienne). Ce type d’hématome est à l’origine (après un temps de latence variant de quelques jours à quelques mois) de :
    • céphalées (maux de tête).
    • troubles de la parole.
    • confusion.
    • agressivité.
    • troubles du comportement.
  • L'hématome extra-dural : collection de sang située entre la voûte crânienne et la dure-mère (méninge rigide ayant pour but de protéger l’ensemble du système nerveux situé au-dessous du crâne). Il entraîne des maux de tête associés à des troubles de la conscience (parfois accompagnés de somnolence voire de coma).

Examen médical

Examen physique

C’est l’interrogatoire du blessé, et éventuellement celui des témoins en cas d’accident, qui permet de porter (avec plus ou moins de précisions suivant l’importance de l’impact) le diagnostic d’hématome cérébral.

Examen complémentaire

L’examen neurologique doit être soigneux, il est effectué dans un service d’urgence dès l’arrivée du blessé :

  • présence ou absence de plaies du cuir chevelu.
  • observation du patient.
  • vérification de son état de conscience.
  • vérification de l’ouverture et de la fermeture des pupilles.
  • contrôle des réflexes crâniens.
  • vérification de la motricité des membres.
  • radiographie du crâne dans plusieurs positions.
  • fracture avec ou sans déplacement d’un fragment osseux.

Le scanner cérébral dépistera les hématomes cérébraux.

L’IRM recherchera une hémorragie intracérébrale.

Lélectroencéphalogramme apporte parfois quelques renseignements complémentaires intéressants.

Cause

Cause

Les accidents de la circulation représentent une des premières causes responsables de traumatismes crâniens (la moitié des cas).

Ils sont souvent à l’origine de mort.

Traitement

Traitement

Il est fonction de la présence ou pas d’une perte de connaissance et/ou d’une fracture de la boîte crânienne.

  • Tout d’abord, on effectuera le nettoyage et la suture des plaies du cuir chevelu.
  • En présence d’une perte de connaissance (alors que parfois le blessé apparaît complètement indemne), il est nécessaire d’effectuer une surveillance de 48 heures à l’hôpital.
  • Les hématomes sous-duraux sont parfois uniquement traités par la prise de cortisone, mais certains peuvent nécessiter un drainage chirurgical.
  • L’hospitalisation en réanimation dans un service de neurochirurgie,permet, en cas de coma ou en présence de signes neurologiques indiquant la gravité du traumatisme crânien (grâce au scanner), permet de prendre en charge ce type de blessés particulièrement graves et d’adapter au cas par cas un traitement de réanimation avec des médicaments contre l’œdème.
  • Le service de chirurgie mettra rapidement en œuvre différentes techniques pour évacuer les hématomes situés entre la voûte crânienne et la dure-mère (extraduraux).

Évolution

Évolution

Les séquelles susceptibles de survenir après un traumatisme crânien ayant entraîné un hématome sont :

  • des maux de tête (céphalées).
  • des pertes de mémoire (amnésie).
  • une épilepsie.
  • une irritabilité.
  • une impression de "tête vide".
  • des vertiges.

Complications

S’ils sont souvent bénins (plaies du cuir chevelu, bosses, etc…), les traumatismes crâniens sont parfois à l’origine des problèmes cérébraux (constitution d’un hématome) susceptibles de survenir soit immédiatement, soit après un temps de latence de quelques heures, de quelques jours voire de quelques mois.

Des pathologies peuvent survenir après un traumatisme crânien sans facture de la boîte crânienne.

Références

    Images

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