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« Le PQ pourrait disparaître », craint Bernard Drainville

Le député Bernard Drainville

Le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville (archives)

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Radio-Canada

Le député Bernard Drainville croit que le Parti québécois (PQ) pourrait subir le même sort que le Bloc québécois, qui a été presque rayé de la carte aux dernières élections fédérales, s'il ne met pas fin rapidement à la crise qui le secoue depuis le printemps dernier.

En entrevue au quotidien Le Devoir, le député de Marie-Victorin a réitéré une nouvelle fois qu'il était inquiet pour l'avenir de son parti, affirmant que le PQ avait besoin d'un « méchant coup de barre » pour revenir sur les rails.

Selon M. Drainville, le Parti québécois doit notamment convaincre les députés qui ont démissionné de réintégrer les rangs, créer des alliances avec les autres partis souverainistes, dont Québec solidaire, et rétablir le lien de confiance avec la population pour remonter dans les intentions de vote.

Au sujet de la chef Pauline Marois, Bernard Drainville dit qu'il a toujours confiance en elle, mais s'inquiète en soulignant que le temps presse. « On a des élections qui nous pendent au bout du nez... Il faut que Pauline Marois réussisse à gagner la confiance des Québécois et ça doit se faire rapidement. »

Il faut refaire l'unité du parti. En fait, il faut que les départs cessent. Il y a eu trop de départs et trop de démissions.

Une citation de Bernard Drainville, député de Marie-Victorin

Le mouvement souverainiste en crise

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Le mouvement souverainiste en crise

Le député péquiste réitère également les propositions qu'il a faites en août dernier pour rapprocher les élus des électeurs. Rappelons que Bernard Drainville suggère notamment de réformer le mode de scrutin et de tenir des élections à date fixe. Ces propositions seront débattue lors du conseil national qui aura lieu du 27 au 29 janvier.

Comme il l'affirmait à ce moment, le député de Marie-Victorin dit agir ainsi pour faire tout ce qui est en son pouvoir pour sortir son parti de la crise. « On a tous une responsabilité comme député du Parti québécois d'assurer l'avenir de ce parti-là et de le protéger. [...] Actuellement, cet avenir-là est remis en question. On est très à risque. »

Sur la question de la souveraineté, M. Drainville estime qu'elle doit rester au centre du discours du Parti québécois, mais que celui-ci doit insister sur les raisons pour lesquelles elle doit être faite, plutôt que sur le moyen d'y arriver.

Cette sortie publique de Bernard Drainville survient au lendemain de celle effectuée par la chef péquiste Pauline Marois à l'endroit du député François Rebello, qui a récemment quitté le PQ pour se joindre à la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault.

M. Rebello est le troisième député péquiste à rejoindre la CAQ, après Benoit Charette et Daniel Ratthé, et le septième député du PQ à quitter le parti depuis le printemps dernier.

La chef du PQ, Pauline Marois, et le député Bernard Drainville

La chef du PQ, Pauline Marois, et le député Bernard Drainville

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Louise Beaudoin partage l'analyse de Drainville

Appelée à commenter les propos de Bernard Drainville, Louise Beaudoin, qui siège maintenant comme députée indépendante, a souligné la sincérité de son ancien collègue.

Elle dit partager sensiblement le même point de vue que M. Drainville et estime que le PQ doit se recentrer sur la souveraineté. « Le Parti québécois est un parti social-démocrate et souverainiste et il faut qu'il recentre en quelque sorte son existence et qu'il renoue avec l'ADN de René Lévesque », a déclaré Mme Beaudoin.

Dans une entrevue avec La Presse canadienne, elle a souhaité que le Parti québécois réalise qu'il faut passer le flambeau à la relève, mentionnant les noms de Nicolas Girard, de Véronique Hivon et d'Alexandre Cloutier. Pour sa part, elle affirme que ce mandat est son dernier.

De son côté, le député Pierre Curzi s'est pour sa part abstenu de réagir aux propos. « C'est une déclaration très lourde. Je vais me garder une petite réserve pour le moment », a dit celui qui siège comme député indépendant depuis qu'il a claqué la porte du Parti québécois en juin.

Pour sa part, la chef du Parti québécois, Pauline Marois, n'a pas l'intention d'accorder d'entrevues au cours de la journée, a affirmé son attachée de presse à Radio-Canada. « Nous n'avons pas de réactions à la suite des propos de M. Drainville », s'est-elle contentée de dire.

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