Sir Robin Knox Johnson était en escale express, ce mardi, à Brest, afin de promouvoir son prochain tour du monde ouvert aux amateurs. La classe et la fougue d'un jeune premier, à 76 ans passés !
Le doyen de la dernière Route du Rhum (3e dans sa catégorie) propose, tous les deux ans, à de parfaits amateurs, d'embarquer pour un véritable tour du monde à la voile, avec escales.
Depuis 1996, son concept a séduit 3.500 marins amateurs autour de la planète. Une majorité d'Anglais et d'Anglo-saxons tentés par l'aventure.
« L'idée m'est venue en discutant avec un ami des expéditions dans l'Himalaya. On s'est rendu compte que de proposer de faire le tour du monde à bord de ce genre de bateaux coûterait deux fois moins cher que de s'attaquer à l'Everest ! ».
Auprès d'un skipper professionnel, les équipiers accomplissent une étape ou le tour complet sur douze monocoques identiques pour vivre le frisson de la course au large et des traversées océaniques. Les voiliers de 70 pieds (23 m) ont été spécialement conçus pour ce programme et embarquent un skipper pro et 19 marins pour 15 à 25 jours de traversée.
Il faut quand même faire chauffer le portefeuille à hauteur de 60.000 € pour faire le tour complet (huit étapes sur onze mois). Pour ceux qui ne roulent pas sur l'or et surtout qui ne disposent pas d'autant de temps, la possibilité de réaliser une ou plusieurs étapes leur est offerte (compter entre 6.000 et 7.000 € la traversée).
Aucun niveau minimum n'est requis mais les candidats doivent, avant de partir, s'entraîner quatre semaines sur ces bateaux. Pas de limite d'âge non plus, au-delà de 18 ans. « Si quand même la mienne », s'amuse le vieux loup de mer anobli par la Reine en 1995 ! « Côté sécurité, ça ne rigole pas à bord », confirme Olivier Cardin, le premier skipper français sélectionné par la très rigoureuse organisation anglaise. « On nous prépare à toutes les éventualités avec des consignes de sécurité des plus strictes », ajoute l'une des participantes françaises, Gabrielle Barthélémy, inscrite entre l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande.
Malgré toutes ces précautions, en dix éditions, trois personnes sont passées par-dessus bord. « On les a toutes récupérées, même dans les mers les plus dures », précise Robin Knox Johnson.
« Vous n'avez pas le temps de boire un coup de pinard écossais ? », sourit-il en vous tendant la pogne. On connaît la musique, un bon vieux whisky écossais à vous empêcher de sortir indemne du cockpit. Plutôt lors du prochain Brest 2016 ! « Oh oui, vous avez là un rassemblement maritime unique au monde, un truc incroyable avec des bateaux qui vont et qui viennent dans tous les sens. Ce n'est pas en Angleterre où tout doit être carré que l'on pourrait inventer une fête pareille ! ».
clipperroundtheworld.com
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